AU  BOUT  DU  BOUT  DES  NUITS A  LA  MAIRIE  DU  6ème

Si Olivier Jouanne regrette encore aujourd’hui l’absence de tables de jeu, si Daro n’a toujours pas digéré notre refus d’entrer gratuitement, si Philippe Sohier a pu démontrer qu’avec un bon entraînement il était possible de boire 40 demis l’après-midi puis passer la soirée au bar, c’est un autre sujet qui a intrigué le fisc : notre […]

Le monde du football professionnel est ainsi fait : le seul talent suffit rarement pour jouer les tout premiers rôles. Alors oui, nous en avions et à revendre ! Mais bon, pas suffisamment pour monsieur GrosRapace, le gestionnaire de nos comptes à l’agence du Crédit Du Nord à côté d’A Tabago.

Nous avons donc tout fait et même plus :

  • Le changement de nom pour nous faire offrir les shorts,
  • L’invention avant l’heure de l’opération Pièces Jaunes, en collectant les pièces dee 10, 20 et 50 centimes (ok, ce n’était pas pour les Hôpitaux de Paris, mais pour jouer au loto sportif, tout de même !)
  • L’extorsion de fonds auprès d’honnêtes donateurs auxquels nous faisions croire à la déduction fiscale (rappelons ici que tout le monde a le droit à l’erreur, que nous étions jeunes et n’avions pas encore terminé nos études)

Il ne nous restait plus qu’à nous faire passer pour une grande école, ce qui était, d’une certaine façon, totalement exact, et à nous lancer dans les galas étudiants. L’Inter 6ème, après tout, n’était-ce pas l’Inter Sixième Pris, autrement dit l’ISP, grande Ecole s’il en est ?

Pour bénéficier de sponsors, de médias partenaires et de l’appui de la mairie, nous avions décidé pour une fois de dire la vérité : le Club organisait une grande soirée étudiante pour se faire connaitre, accueillir de nouveaux joueurs et  gagner un peu d’argent, honnêtement bien sûr. Les discussions avec Ricard, la mairie du 6ème et la radio locale 95.2 FM ont été dignes de majors des plus grandes écoles de Commerce. Ricard n’a jamais autant vendu de whisky Clan Campbell, la SACEM a expérimenté pour la première (et dernière) fois la libre diffusion de musique et de clips contre de la promotion commerciale de leurs annonceurs, nous avons pu négocier avec Nagui (qui avait déjà un melon frisant la pastèque) l’animation de la soirée par un animateur de la radio et la promotion à l’antenne contre en échange de la présence du logo 95.2 FM sur nos affiches.

Si Olivier Jouanne regrette encore aujourd’hui l’absence de tables de jeu, si Daro n’a toujours pas digéré notre refus d’entrer gratuitement, si Philippe Sohier a pu démontrer qu’avec un bon entraînement il était possible de boire 40 demis l’après-midi puis passer la soirée au bar, c’est un autre sujet qui a intrigué le fisc : notre système de revente aux membres du club de tout l’alcool offert par Ricard et non consommé lors de la soirée. Certes de vagues écrits restent, mais n’étaient-ce pas uniquement de simples projets ? D’ailleurs aucun témoin n’a parlé, aucun douanier suisse n’a pu trouver la moindre preuve que les valises passant la frontière contenaient le produit des ventes. Oui, elles sentaient très légèrement le Ricard, et alors ?

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