LE  COUP  EST  PASSE  SI  PRES …

Les archives de la FFF disent « si loin » mais tout Paris et tout le Blanc-Mesnil savent que l’Inter 6ème est passé tout près d’une finale au Parc (ce n’est que 10 ans plus tard que les finales de la Coupe de France auront lieu au Stade de France). Villeneuve Saint-Georges, Pierrelaye, Etampes, Villemomble, Le Blanc-Mesnil… […]

Les archives de la FFF disent « si loin » mais tout Paris et tout le Blanc-Mesnil savent que l’Inter 6ème est passé tout près d’une finale au Parc (ce n’est que 10 ans plus tard que les finales de la Coupe de France auront lieu au Stade de France).

Villeneuve Saint-Georges, Pierrelaye, Etampes, Villemomble, Le Blanc-Mesnil… l’Ile de France a été servie ! Partout, des stades pleins, des conférences de presse interminables, des gamins les yeux émerveillés en voyant de si près leurs idoles descendre du jet aux couleurs d’Univers Informatique.

Evidemment, les succès légendaires à Villeneuve Saint-Georges (2-1) et à Pierrelaye (1-0) ont attiré l’attention. Notre jeu a été décortiqué, passé au crible par les équipes video de nos adversaires, testé au révélateur de l’Intelligence Artificielle.

La part de recette empochée à Villeneuve avait uniquement permis de payer les frais de déplacement des arbitres, sous le regard incrédule de Sam, qui ne savait pas que des gens paieraient un jour pour le voir jouer. Il était devenu indispensable de mettre les grands moyens pour remporter le second tour à Etampes (2 divisions au-dessus) programmé le lendemain du mariage de Bertrand. La Ritmo 105 a mis 2h45 pour avaler les 390 kms qui relient Besançon à Etampes et permettre à plusieurs joueurs d’être, pour une fois, à l’heure dans les vestiaires. On devrait se marier plus souvent !

Le schéma qui a fait notre force fonctionne parfaitement, nous subissons avec grâce et les chambrages habituels. Et en 8 minutes, tout allait se dérégler. 78ème, Thierry parfaitement lancé dans l’espace, rate son 1 contre 1. 86ème, Jean-Marc dit le Petit Barbu, perd un ballon de relance, 1-0. Nos 2 amis, exfiltrés d’une foule hystérique et munis d’un aller simple offert par Jeff, auraient été vus avec des yetis dans l’Himalaya il y a 10 ans, nous n’en savons pas davantage.

L’année suivante sentait la revanche, l’odeur du sang avaient marqué l’intersaison. Après une victoire 1-0 à Pierrelaye (le fameux projet tactique au nom de code « Peter Milk »), les Bleu et Blanc jouent au Blanc-Mesnil, 3èmes de DHR. Le repérage une semaine avant avait permis au Mister de noter que leur défense centrale était bien supérieure aux latéraux. La séance supplémentaire d’entraînement, portant le total hebdomadaire à 1 pour la majorité des joueurs, le Mister allait permettre de travailler un schéma avec 2 ailiers (le Lutin et Zé) mais sans avant-centre, charge à nos milieux de plonger à tour de rôle mais en se concentrant d’abord sur leur rôle défensif, comme expliqué sur un tableau noir illisible encore exposé au Musée du Sport. A la 40ème, le score est de 0-0, le Lutin ayant terminé son contre éclair par un tir au-dessus, puis un plat du pied de Jeff, se prenant pour Rivera en 70 contre l’Allemagne, finisse sa course (plus précisément sa marche) dans les bras du gardien. Le banc du Blanc-Mesnil est très nerveux, les premiers accrochages surviennent, nous étions dans notre zone de confort.

Et là, l’imprévisible. Raf oublie de se replier pour couvrir notre côté droit, le Blanc-Mesnil le voit, débordement, centre et but. 1-0 à la mi-temps. 5-1 au final ? On rejoue 100 fois le match et Le Blanc-Mesnil le perd à chaque fois ! Echouer ainsi à quelques minutes du Parc et de la Coupe des Coupes, le sport de haut niveau ne tient vraiment qu’à un fil.

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