L’INTER  6EME,  LE  MONDE  A  LEURS  PIEDS

Se maintenir au plus haut niveau de la 2ème division du Championnat du Dimanche Matin du district du Val de Marne, ce n’était pas vraiment dans l’ADN du club. Notre Plan Stratégique était clair et tenait en 2 mots : No Limit, comme le hurleront plus tard les Scorpions. La gloire pour le club, l’argent pour […]

Se maintenir au plus haut niveau de la 2ème division du Championnat du Dimanche Matin du district du Val de Marne, ce n’était pas vraiment dans l’ADN du club. Notre Plan Stratégique était clair et tenait en 2 mots : No Limit, comme le hurleront plus tard les Scorpions. La gloire pour le club, l’argent pour les joueurs, du Guronsan pour tout le monde.

Des équipes de jeunes pour nos petits frères, à commencer par Jean-Marie. A force de voir défiler les stars dans sa cour du 26 bis rue Cassette, d’entendre parler du PSG et de Moumousse, de Sochaux et de Gérard Soler, du Red Star et de Rached, d’Angoû…et de personne, il était encore jeune mais déjà bien atteint, le Jean-Marie. Donc une équipe Cadets pour lui et ses copains, mais aussi une Minimes et une Pupilles, car le championnat Jeunes était groupé. Pas de soucis, Christian, Olivier (une passe dé à Pershing le matin, coach l’après-midi, tiens-tiens !) et Etienne allaient recruter et mettre toute cette marmaille en ordre de marche, en lui faisant décliner à tous les temps « Ba-houm ! ». Et ouste !

Evidemment, 1 an après viendrait l’heure de l’équipe Juniors. Et avec Bertrand à la manœuvre et un fait d’arme :  une victoire sur le plateau de Champigny, où son arbitrage lamentablement contesté lui avait valu une sortie du stade qui a permis au petit Usain de savoir immédiatement qu’il ferait du sprint plus tard.

Pas de recrutement de jeunes possible sans pouvoir promettre à leurs parents des débouchés au plus haut niveau, une fois seniors, pas de recrutements de seniors à coups de milliards que nous n’avions pas à l’époque, l’Inter 6ème allait déployer une stratégie de réseaux inédite pour aller vite.

On rigole, on rigole, maison ne rigole pas. L’équipe du CDM aligne succès après succès, montée après montée. Bref, grandit très, très vite… Bernard a apporté sa mallette dans une réunion historique du Bureau et nos recruteurs ont les moyens de nos ambitions. De toute la France, mais aussi d’Europe et d’Afrique, les agents affluent et les videos des exploits de leurs protégés défilent. Le CO Vincennes ne peut plus s’aligner sur les prétentions de Fred, Annecy doit se résigner à voir Jean-Luc rejoindre la capitale, la Jeanne d’Arc de Dakar est littéralement pillée. Mais au final, des matches de légende et des stats plus impressionnantes les unes que les autres.

COMPTES RENDU DE LA SAISON 80-81

COMPTES RENDU DE LA SAISON 81-82

COMPTES RENDU DE LA SAISON 82-83

COMPTES RENDU DE LA SAISON 94-95

LA PRESSE A TOUJOURS SUIVI L’INTER 6

La politique de transferts de stars rencontre aussi quelques couacs. Contrairement à ses dires, Pascal Berthelot n’a jamais évolué dans les équipes jeunes de la Juve, les dribbles de Yves Delmas n’étaient pas chaloupés, ce qui n’avait d’ailleurs aucune importance puisque personne ne se souvient d’un seul dribble de sa part, chaloupé ou non. Petit message personnel pour Béni : peux-tu arrêter de sauter à la corde dans les couloirs du vestiaire du Tremblay, stp ? A force rire, Raph a vraiment mal aux côtes, maintenant. Merci.

Mais pour un Béni, heureusement bien revendu au Phare Zarzissien au bout d’un mois, combien de pépites dénichées ?

Les équipes étaient en place pour gravir tous les échelons, ce qui fut fait et à grande vitesse. Jusqu’à la PH pour l’équipe du dimanche matin, avec un statut de croqueur d’équipe pro en Coupe de France, le véritable objectif pour l’équipe première. Au total, 7 équipes, plus de 120 licenciés simultanément même si,40 ans après, on ne sait toujours pas combien de joueurs précisément. Qui pourrait d’ailleurs le savoir, entre vraies et fausses licences, vraies et fausses photos. Toujours au moins une trace de vérité, mais jamais la même ! Il n’y a finalement que le cachet du médecin qui était totalement faux. Que le vrai Docteur Jean-Marc Baleyte nous pardonne un jour !

C’est France Football qui souleva le lièvre en 1989, avec sa Une énigmatique pour les profanes : « 1ère ou 1ère ? ». La polémique destinée à nous déstabiliser était lancée, pensant renvoyer la Controverse de Valladolid aux oubliettes de l’Histoire : quelle était la vraie équipe première de notre club chéri ? Celle du dimanche matin ou celle du dimanche après-midi ? Encore un truc de journalistes… Ces équipes ne se sont jamais opposées ! Certes, les propositions d’organisateurs et de médias du monde entier affluaient chaque jour sur le bureau du Président, mais réfléchissons ne serait-ce qu’une minute : quel assureur aurait eu les reins suffisamment solides pour couvrir un duel Thierry Hovine/Yves Touchard ? La réponse était simple ; comme l‘a révélé un jour Luis Enrique au Miroir du Football : « Ces deux équipes nous ont tous fait rêver. Les mélanger pour en tirer le meilleur et inventer le football du 3ème millénaire, ce fut le graal pour nous, les tacticiens du monde entier ». Et il avait raison, le bougre ! L’Inter 6ème a aligné en quelques années tous les trophées, comme les Beatles les disques d’Or ou Raph les cartons jaunes. Les tournées de ces magiciens du ballon rond parleront d’elles-mêmes.

Mais les trophées portent en eux le pire des venins : les primes de match et de victoire, qui coûtent un bras. L’inventivité pour faire arriver la tune est sans limites, les galas de charité s’enchaînent, la recherche de nouveaux sponsors devient une évidence.

Age de raison pour nombre d’entre-nous, séjours répétés en asile pour certains, retraites dorées aux Seychelles pour certains dirigeants peu scrupuleux dont nous tairons les noms (sauf en cas de proposition alléchante, bien sûr) le déclin de l’Inter6 était une chronique annoncée.

C’est un autre Inter 6ème qui a aujourd’hui repris le flambeau transmis par les anciens. Avec une équipe en « Foot-loisirs ». Comme si ces deux mots pouvaient coexister. O tempora, o mores !

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